Witches spread like Fire
Le corps est la colonne vertébrale de mon travail. Pour cette édition articulée autour de Mars, le thème des violences de genre* s’est imposé à moi. Nous avons toutes, à des degrés différents, plus ou moins directement vécu des violences que l’on a cru au départ faire uniquement partie de nos histoires personnelles. Or ces violences sont systémiques. Battues, violées, brûlées, mutilées, colonisées, tuées. C’est du vocabulaire de guerre. Ce sont des pratiques de guerre. Nos corps et nos histoires sont politiques, et la vague féministe qui enfle depuis 2016 est alimentée par notre parole enfin libérée. Cette série de masques/ex-votos est dédiée aux femmes qui ont le courage de briser le silence, de demander justice pour elles et pour celles qui viendront après, et à celles et ceux qui les soutiennent.
Bodies are the back bone of my work. For this edition articulated around Mars, the theme of violence related to gender imposed itself on me. We all have lived, to different extents, more or less directly, some acts of violence which we first believed to solely be a part of our personal stories. Yet this violence is systemic. Beaten, raped, burned, mutilated, colonized, killed: this is war vocabulary. These are acts of war. Our bodies and our stories are political and the feminist wave that has been swelling since 2016 is fueled by our ability, at last, to openly speak about it. This series of masks/ex-voto is dedicated to the women who have the courage to break the silence, to demand justice for them and those who will come afterwards, to those, women and men, who support them.